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Congrès

Publié le 25 juin 2021Lecture 3 min

Digitalisation : de nouvelles opportunités en diabétologie

Michèle DEKER, Neuilly

Congrès SFD
La digitalisation continue de tisser sa toile, en reliant les acteurs du soin en diabétologie, toujours plus nombreux, aux patients et les patients entre eux grâce aux réseaux sociaux. Pour les patients diabétiques, les réseaux sociaux répondent à un besoin d’émancipation et offrent un soutien par les pairs et le partage d’éléments d’éducation, des conseils, des informations sur la technologie et l’innovation. La personne vivant avec un diabète acquiert un nouveau statut, celui de membre d’une tribu.

La digitalisation permet d’améliorer la prise en charge au quotidien du diabète en facilitant la surveillance grâce au recueil automatique des données et leur partage avec les soignants, en minimisant les contraintes liées à l’autosurveillance. Un très large éventail de solutions technologiques a vu le jour, la difficulté résidant dans la compatibilité des différentes plateformes pour les soignants. Le programme ETAPES fournit un exemple d’accompagnement thérapeutique. D’autres initiatives, à l’instar du centre Diabeter aux Pays-Bas ou de DIAB-eCARE à Lyon, axent leur développement sur la digitalisation avec un programme de suivi proche de celui d’ETAPES, mais dans un environnement ne reprenant pas tous les codes de l’hôpital. Les résultats sont probants : une majorité de patients sous pompe à insuline avec des résultats métaboliques plus satisfaisants ; moins d’hospitalisations. La crise Covid a « dédiabolisé » la télémédecine pour les patients. Parmi les aspects positifs de la santé connectée, elle fait gagner du temps, facilite la vie des malades, permet de reconnecter les territoires désertifiés, mais ne risque-t-elle pas de déshumaniser la relation soigné-soignant, d’augmenter le risque d’erreurs, de favoriser le piratage des données, de laisser de côté une frange de la population ne disposant pas des outils digitaux ? La digitalisation offre d’autres opportunités : redéfinir les parcours du patient en confiant les diverses tâches en fonction de l’expertise des intervenants dans le soin, informer et accompagner les patients, faire de la recherche clinique. Ainsi CoviDiab, une application lancée quelques jours après le premier confinement, a fédéré près de 20 000 personnes vivant avec un diabète, en offrant un accompagnement personnalisé, des informations et des conseils d’éducation. Une enquête portée par ce média a récolté 5 400 réponses complètes sur une cinquantaine d’items et permis d’identifier les facteurs associés à l’amélioration du profil glycémique. La télémédecine, c’est aussi le télé-coaching appliqué à l’insulinothérapie fonctionnelle ou nutritionnel, le dépistage ophtalmologique, etc. En termes de santé publique, la digitalisation recouvre deux grandes entités, la télémédecine et le télésoin (activités réalisées à distance par un professionnel de la santé). En économie de la santé, l’efficacité prime sur les coûts, le ratio bénéfice/risque doit être acceptable. La télémédecine doit ainsi réunir un haut niveau de pertinence du diagnostic, une décision adaptée, de faibles taux de faux positifs et faux négatifs. La formation au diagnostic par télémédecine a déjà été introduite dans les programmes des étudiants aux États-Unis. La question du financement pose encore question : à l’acte, au séjour, au parcours ? La dotation populationnelle commence à être mise en place pour les soins critiques ; elle pourrait s’appliquer pour les structures prenant en charge une file active de patients sur une durée à définir. D’après un symposium Novo Nordisk avec la participation d’A. Penfornis, L. Nicolas, R. Rousselet et C. Collin SFD 2021

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