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Congrès

Publié le 31 mai 2012Lecture 3 min

Place de l’autosurveillance glycémique chez le patient diabétique

M. DEKER


SFD
L’autosurveillance glycémique (ASG) fait partie intégrante du traitement moderne du diabète. Son efficacité est indéniable chez les malades insulinotraités, à la condition d’être intégrée dans une prise en charge éducative, visant à l’auto-adaptation des doses d’insuline. La fréquence des autocontrôles doit être adaptée en fonction du traitement reçu : diabète de type 1 (au moins 4/j) ou diabète de type 2 insulinotraité (2-4/j) et sous ADO (2/sem à 2/j) (HAS).

Malgré son utilité reconnue et l’absence de limitations strictes à son usage, l’ASG est relativement sous-utilisée, comme en témoignent les résultats de la dernière enquête ENTRED où seulement 58 % des DT1 et 35 % des DT2 font > 3 mesures/j. Oui à l’ASG, mais couplée à l’éducation Pourtant, les techniques de mesure ont beaucoup évolué et continuent de progresser vers davantage de précision, de simplification, de miniaturisation, et moins de pénibilité pour les malades. Les lecteurs ont gagné en fiabilité et l’on peut dire que les lecteurs répondant à la marque CE sont fiables. La qualité de l’ASG dépend non seulement du lecteur mais aussi de l’éducation associée. À cet égard, la sophistication de l’appareil n’est pas forcément un critère de choix du lecteur. La plupart disposent de multiples outils, tels qu’une mémoire, des logiciels d’analyse glycémique, la possibilité de transmettre les données et d’analyser les résultats ; certains disposent d’indicateurs de tendances. L’étude TELEDIAB 1 a bien montré l’intérêt de l’ASG couplée au système Diabeo avec suivi téléphonique ou suivi traditionnel en consultation, comparativement à une prise en charge conventionnelle dans le DT1. Un deuxième volet de cette étude, TELEDIAB 2, réalisée chez des DT2 débutant un traitement par insuline basale est en cours d’analyse. Autre modalité technique de suivi du diabète, la mesure continue du glucose (MCG) fournit une appréciation du glucose interstitiel, lequel est bien corrélé à la glycémie, surtout dans les situations où la glycémie est habituellement stable, un peu moins en période postprandiale ou en cas d’hypoglycémie. Son intérêt a été démontré, en particulier chez le DT1, par une diminution moyenne de l’HbA1c de 0,6 à 1,2 %, conditionnée par la durée de port du capteur, et par une diminution du temps passé en hypoglycémie. La MCG complète les données de l’ASG, laquelle demeure toutefois indispensable pour étalonner le capteur et valider les actions correctives. Son coût limite toutefois son utilisation en routine. 200 bandelettes par an, est-ce suffisant ? Le décret du 27 février 2011 fixant à 200 bandelettes par an le nombre de bandelettes réactives remboursables a initialement suscité des réactions négatives, mais sont-elles réellement justifiées ? La pratique de l’ASG se traduit par une amélioration de l’HbA1c, de l’ordre de 0,2 à 0,3 %, mais il semble d’après les études publiées, que le gain n’est pas proportionnel au nombre de mesures. Il n’existe pas non plus de profil de patients tirant davantage de bénéfice de l’ASG ; l’effet est toutefois plus important à l’initiation du traitement insulinique. La HAS a précisé en avril 2011 les conditions optimales de mise en œuvre de l’ASG, en particulier le rythme des contrôles chez les DT1 et DT2. Plusieurs études récentes confirment son intérêt pour optimiser le contrôle glycémique (HbA1c) et améliorer l’hygiène alimentaire et lutter contre la sédentarité. Dans une étude, l’utilisation de 6 mesures/semaine (soit 140 bandelettes/an) s’est traduite par une diminution de 0,5 % de l’HbA1c et une perte de 4 kg en 6 mois. L’ASG doit être considérée comme un outil formant le socle de la consultation, permettant de renforcer les messages éducatifs et de lutter contre l’inertie du patient comme du médecin. Symposium réalisé avec le soutien de LifeScan et la participation d’A. Sola (Paris), D. Raccah (Marseille) et E. Cosson (Bondy)

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