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Congrès

Publié le 30 sep 2012Lecture 2 min

Prévention du diabète chez les sujets prédiabétiques 

M. DEKER


ADA
Après s’être interrogés sur l’efficacité des interventions visant à modifier le style de vie sur le développement du diabète, d’autres études essaient d’apprécier la pérennité de leurs effets bénéfiques et leur effet sur la mortalité.

L’étude Da Qing Cette étude chinoise apporte quelques éléments de réponse. En 1986, 576 sujets adultes intolérants au glucose ont été répartis en trois groupes d’intervention (régime, exercice ou les deux) et un groupe témoin pour une période de 6 ans. À l’issue de cette période d’intervention, l’incidence du diabète avait diminué de moitié environ chez les patients ayant suivi un programme combinant régime alimentaire et exercice physique, comparativement aux témoins. Ces mêmes participants ont été revus en 2009, soit 23 ans plus tard. Le bénéfice de l’intervention initiale perdure, avec une réduction de l’incidence du diabète de 43 %. Il reste que la majorité des sujets prédiabétiques ont malgré tout développé un diabète. Le bénéfice sur la mortalité totale est franc chez les femmes, avec une réduction de 53 %, principalement en relation avec une baisse de 70 % de la mortalité cardiovasculaire ; en revanche, aucune différence significative n’est retrouvée chez les hommes, ce qui, pour les auteurs, est imputable au tabagisme dont la prévalence était de 60-70 % parmi les sujets de sexe masculin ay début de l’étude (Li G et al. 147 OR). L’étude Diabetes Prevention Program Ce travail avait montré qu’une intervention intensive sur le mode de vie est plus efficace qu’un traitement par la metformine ou une prise en charge conventionnelle pour prévenir la survenue d’un diabète chez des sujets prédiabétiques : soit une réduction de 58 % de l’incidence du diabète à 3 ans, versus 30 % avec la metformine comparativement à une prise en charge usuelle. La majorité des sujets ayant participé à la phase d’intervention ont accepté un suivi prolongé sur 6 ans, ce qui permet d’évaluer leur pronostic en fonction de la réponse initiale à l’intervention proposée. Les sujets ayant réussi à normaliser leur glycémie, quelle que soit l’intervention ont un pronostic nettement plus favorable, bénéficiant d’une réduction très significative de 56 % du risque de développer un diabète (p < 0,0001). C’est dire qu’un patient prédiabétique qui répond favorablement à une intervention améliore durablement son pronostic ; à l’inverse, en cas de non-réponse, un traitement devait être mis en route sans retard. À noter que ce sont les non-répondeurs aux intervention intensives sur le mode de vie qui ont le risque le plus élevé de développer un diabète (Perreault L et al. Lancet 2012 ; 379 : 2243-51).   72e sessions scientifiques de l’American Diabetes Association (ADA), 8-12 juin 2012, Philadelphie, États-Unis.

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