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Congrès

Publié le 30 sep 2012Lecture 3 min

Bientôt, la linagliptine

M. DEKER


ADA
La linagliptine (Trajenta®) devrait prochainement être commercialisée par l’alliance Boehringer Ingelheim-Lilly.

Cet inhibiteur de la DPP-4 se distingue par un profil très sélectif, avec une liaison directe à cette enzyme, ce qui implique une moindre affinité pour les autres protéases de la famille DPP. En outre, elle est éliminée principalement par voie biliaire et digestive ; par conséquent, il n’existe pas de risque d’accumulation plasmatique de la molécule en cas de défaillance de la fonction rénale. La linagliptine être indiquée en monothérapie, en cas de contre-indication ou d’intolérance digestive de la metformine, prescrite en première intention ; en bithérapie, associée à la metformine ; en trithérapie orale, associée à la metformine et à une sulfonylurée. Un seul dosage : 5 mg/j en une seule prise, même chez l’insuffisant rénal.   Plusieurs travaux présentés lors du congrès de l’ADA précisent les potentialités de la linagliptine   Comparativement à une sulfonylurée B. Gallwitz a présenté les résultats d’un essai randomisé de non-infériorité en groupes parallèles, évaluant la linagliptine, versus glimépiride, chez plus de 1 500 diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés par la metformine. À 2 ans, les résultats obtenus avec l’un et l’autre traitement sont équivalents en termes de contrôle glycémique. Cependant, il a été observé nettement moins d’épisodes d’hypoglycémie dans le groupe linagliptine (7 % vs 36 %) et 1 seul épisode d’hypoglycémie sévère (vs 12 dans le groupe glimépiride), ainsi qu’un nombre moins élevé d’événements cardiovasculaires (12 vs 26). (Lancet 2012 ; 28 juin online et 1044-P) Chez le sujet âgé Une étude randomisée de 24 semaines, présentée par A. Barnett, a évalué l’efficacité et la tolérance de la linagliptine, versus placebo, chez 241 patients âgés de ≥ 70 ans (75 ans en moyenne), insuffisamment contrôlés sous metformine et/ou sulfonylurée et/ou insuline. La réduction de l’HbA1c ajustée sur le placebo est de 0,64 % en moyenne, donc conforme à l’effet attendu sous inhibiteur de la DPP-4, et l’impact est même plus marqué dans le sous-groupe des ≤ 75 ans. Un seul épisode d’hypoglycémie sévère a été observé chez un patient recevant en plus une bithérapie metformine + sulfonylurée. À noter la neutralité pondérale de la linagliptine. (1017-P) En add-on de l’insuline basale Cette étude réalisée par H. Yki-Jarvinen et al., ayant inclus 1 261 patients (âge moyen : 60 ans, IMC : 31, HbA1c : 8,3 %), insuffisamment contrôlés sous insuline basale plus ou moins associée à un ADO (metformine ou glitazone) a comparé l’effet de la linagliptine 5 mg au placebo en add-on. Durant les 24 premières semaines, la dose d’insuline initiale était maintenue, puis pendant les 28 semaines suivantes elle pouvait être adaptée. L’adjonction de la linagliptine a permis une réduction de 0,65 % de l’HbA1c en moyenne, sans surcroît d’hypoglycémies sévères et en maintenant le poids stable. (999-P) Chez l’insuffisant rénal P.H. Groop et al. ont isolé de 4 études de phase 3 de la linagliptine 227 patients (dont 168 sous linagliptine), porteurs d’une néphropathie diabétique (albuminurie et DFG > 30 ml/ min) et recevant un traitement néphroprotecteur par IEC/ARA II à posologie stable. Dans cette analyse post hoc, le ratio albumine/créatinine urinaires a diminué de 29 % chez les patients traités par linagliptine, comparativement au placebo. (953-P)   Actualités post-ADA présentées par P. Gourdy (Toulouse) 72e sessions scientifiques de l’American Diabetes Association (ADA), 8-12 juin 2012, Philadelphie, États-Unis.  

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