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Thérapeutique

Publié le 31 mar 2017Lecture 3 min

La coopération interprofessionnelle améliore l’efficacité des soins et le suivi des patients diabétiques de type 2

Catherine FABER, Paris

L’amélioration de la qualité du suivi des patients atteints de diabète de type 2 est un enjeu majeur. Elle passe par l’organisation d’un parcours de soins personnalisé et coordonné impliquant différents professionnels de santé médicaux et paramédicaux. Le rôle respectif des acteurs de cette équipe pluridisciplinaire a été défini dans un guide élaboré par la Haute Autorité de santé (HAS)(1). Plusieurs études ont confirmé les bénéfices de la coopération entre les différents acteurs de santé impliqués sur des indicateurs d’équilibre glycémique et de suivi(2-4).

La situation actuelle en France Les diabétologues sont peu nombreux (1 532 dont 490 à exercice exclusivement libéral)(5),et donc difficiles d’accès. En témoigne le faible pourcentage de patients (10 %) qui, d’après l’étude ENTRED 2007, ont bénéficié d’au moins une consultation ou acte d’un diabétologue libéral(6). Le suivi de ces patients est donc principalement effectué en médecine générale. Les médecins généralistes (MG) les voient en moyenne neuf fois par an en consultation ou en visite(6). Dans le contexte d’une augmentation de la prévalence du diabète et de son coût, des améliorations sont possibles(5). Certes, la situation s’est améliorée au cours des dernières années, mais les résultats demeurent insuffisants face aux objectifs de santé publique concernant cette maladie(6). Les MG, autour desquels s’organise le parcours de soins(1), ne peuvent pas être les seuls acteurs du DT2(8) : leur rôle et celui des diabétologues sont complémentaires, le recours au spécialiste étant nécessaire dans certaines situations cliniques. De nombreux autres intervenants sont impliqués dans le DT2(1). Il s’agit en effet d’une maladie chronique dans laquelle une éducation thérapeutique du patient (ETP) est indispensable. De plus, l’association du DT2 à d’autres facteurs de risque et à des comorbidités cardio-métaboliques rend sa prise en charge et son suivi programmé beaucoup plus complexes. Par conséquent, divers spécialistes (ophtalmologues, cardiologues, néphrologues, neurologues, etc.) et paramédicaux (infirmièr(e)s, diététiciens, podologues, pharmaciens) peuvent aussi être appelés à intervenir auprès des patients(5). Une interprofessionnalité optimisée au service du patient Pour améliorer le suivi des patients DT2, les professionnels de santé libéraux et hospitaliers ont tout intérêt à travailler en synergie tout en déléguant certaines tâches(5). La concertation pluridisciplinaire autour des plans personnalisés de santé concerne les MG et leurs principaux interlocuteurs que sont les endocrino-diabétologues(1), mais pas uniquement. Un travail avec les infirmières a également démontré son intérêt(2) ainsi que celui de l’intégration des pharmaciens dans un parcours de soins coordonné(3). Ces derniers contribuent à l’amélioration de l’observance thérapeutique et au renforcement de la cohérence des messages délivrés(4). Leur participation à la coopération interprofessionnelle et l’ETP dans les maladies chroniques fait partie de leurs nouvelles missions(9). Les avantages de la dynamique interprofessionnelle Une collaboration interprofessionnelle efficace présente des avantages à la fois pour les patients, les acteurs de santé et la société. Il a été souligné qu’une amélioration de la coopération entre médecin généraliste et diabétologue est indispensable, notamment pour mieux maîtriser les coûts induits par la maladie sur le long terme(8). De même, la mise en œuvre des programmes d’ETP peut à l’évidence générer des économies en évitant la survenue de complications onéreuses(5). En outre, la collaboration concertée entre les professionnels de santé suppose des échanges d’informations permettant, entre autres, un partage d’expériences enrichissant. Les instances ordinales estiment que c’est un facteur de réponse aux besoins de développement professionnel continu(11). Du côté des patients, l’efficacité d’une prise en charge multidisciplinaire coordonnée incluant une ETP est prouvée(2,3,10). Cette approche leur permet en effet de mieux comprendre et adhérer à leur traitement, ce qui se traduit notamment par un meilleur équilibre glycémique(5). FR/DBE/0317/0050

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