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Congrès

Publié le 15 juin 2018Lecture 3 min

FreeStyle® Libre : un renouvellement des pratiques

Michèle DEKER, Paris

Congrès de la SFD

Le système de mesure continue du glucose FreeStyle® Libre suscite un intérêt croissant en raison de ses caractéristiques particulières (lecture par scan à la demande, pas de calibration, stockage des données, durée de port 14 jours). Des études randomisées réalisées chez les patients diabétiques de type 1, notamment l’étude IMPACT, ont validé ce système et montré une réduction du temps passé en hypoglycémie.

Le FreeStyle® Libre (FSL) tient-il ses promesses en vie réelle ? Une étude multicentrique européenne réalisée à partir des données enregistrées de plus de 237 000 patients (48 746 en France) entre septembre 2014 et mai 2016 a analysé le nombre de tests quotidiens, l’HbA1c estimée, le temps passé dans la cible 0,7-1,8 g/l, en hyper- et en hypoglycémie, et des données de variabilité glycémique (déviation standard ou coefficient de variation)(1). En moyenne, les patients ont réalisé 13 scans par jour (8-15, 7-13 en France). La fréquence des scans est corrélée avec l’HbA1c estimée, de même qu’avec le temps passé en hyper-, hypo- et euglycémie. Il existe par ailleurs une relation entre l’HbA1c estimée et le temps passé en hypoglycémie ; l’augmentation de fréquence des scans est associée à une réduction de la variabilité glycémique. Au cours du temps, la fréquence de lecture des résultats par scan ne diminue pas après les premiers jours d’utilisation du système. Cette étude conforte les résultats des essais cliniques en montrant que l’utilisation du FSL améliore l’équilibre glycémique et ce, d’autant plus que la lecture des résultats est fréquente, et diminue rapidement et durablement le temps passé en hypoglycémie. L’étude FLIPS a évalué la précision du FLS comparativement aux glycémies capillaires au cours de la grossesse (39 DG, 74 DT1 et 11 DT2)(2). Cette étude prospective d’une durée de 15 jours n’a pas montré de différence entre les deux types de mesure, les résultats étant aussi précis quels que soient le type de diabète, l’utilisation d’insuline ou le trimestre de la grossesse. Que disent les études en pédiatrie ? Le FSL serait idéal en pédiatrie dans la mesure où son utilisation est simple. L’étude SELFY a été réalisée pour évaluer l’équivalence du FSL à l’autosurveillance capillaire sur le contrôle métabolique chez des enfants de 4 à 17 ans diabétiques de type 1 depuis ≥ 1 an, n’ayant pas changé de traite ment depuis ≥ 2 mois et réalisant ≥ 2 autosurveillances/jour. Cette étude prospective multicentrique européenne a été conduite en 2 phases : 14 jours de FSL masqués puis 8 semaines de FSL en ouvert. Au total, 76 patients (âge moyen 10 ans dont 1/2 âgés de 7-12 ans et 1/3 de 13-17 ans ; HbA1c 7,9 %, 60 % sous pompe, 7 ASC/j) ont été inclus. À la fin de l’étude, il a été constaté : une amélioration du temps passé dans la cible, sans augmentation des hypoglycémies, une diminution de 0,4 % de l’HbA1c, une augmentation des doses d’insuline et une amélioration de certains paramètres de variabilité glycémique. À noter que les symptômes douloureux à l’insertion du dispositif sont assez fréquemment rapportés (96 événements chez 42 patients. Les adolescents (HbA1c 8,3 %) ont réalisé en moyenne 3 tests par jour et obtenu des résultats équivalents à ceux de l’ensemble des enfants, notamment du temps passé dans la cible et de l’HbA1c. Les résultats de cette étude confortent en vie réelle ceux de l’analyse du sous-groupe de jeunes adultes de l’étude IMPACT(3). La prescription du FSL en pratique La prescription du FSL est réservée aux endocrinologues diabétologues et pédiatres spécialisés. L’ordonnance initiale stipule une prescription pour 3 mois. Elle sera renouvelée pour 12 mois, ce qui représente un maximum de 26 capteurs par an. En cas d’anomalie du capteur, le patient doit appeler directement le numéro vert Abbott. Le capteur doit être placé sur le bras, seul site de mesure validé, sur une peau sèche. Il faut laisser au capteur de temps de s’imprégner du liquide interstitiel, donc ne le faire fonctionner qu’après plusieurs heures suivant l’insertion. La prescription du FSL s’accompagne obligatoirement d’une formation assurée par une structure impliquée dans un programme d’éduction thérapeutique validé par l’ARS. D’après un symposium Abbott avec la participation de J.-P. Riveline, E. Bismuth, S. Picard et M. Joubert

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