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Congrès

Publié le 30 nov 2011Lecture 3 min

Vivre avec un diabète

C. BAILLY


EASD
L’étude européenne PANORAMA dresse un portrait des patients diabétiques de type 2, de leur vécu et de leurs craintes. Le diabétique de type 2 est souvent en surpoids et présente une fois sur quatre des complications vasculaires liées à son diabète. Majoritairement traité par antidiabétiques oraux, il est généralement satisfait de son traitement mais redoute les épisodes hypoglycémiques.

Le PANORAMA est une vaste étude européenne observationnelle et transversale, dont l’objectif principal est d’évaluer la qualité de vie des patients diabétiques de type 2 et leur satisfaction vis-à-vis de leur traitement ainsi que le taux de patients atteignant les objectifs d’HbA1c fixés. Près de 6 000 patients diabétiques (≥ 40 ans), issus de 9 pays (Belgique, France, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni et Turquie) ont été inclus dans cette étude entre juin 2009 et février 2010 afin de constituer un échantillon le plus représentatif possible. Les patients devaient avoir un diabète diagnostiqué depuis au minimum 1 an et aucune modification de leur traitement au cours des 3 mois précédant l’inclusion. Les patients sont âgés en moyenne de 66 ans et pour 54 % de sexe masculin ; ils ont un diabète de type 2 depuis 9 ans en moyenne. Près de la moitié (45,6 %, 48,3 % en France) sont obèses, 28,5 % ont des complications microvasculaires et 24,5 % des complications macrovasculaires de leur diabète. Les patients obèses sont plus jeunes, plus souvent des femmes et moins souvent des fumeurs ; ils ont un diabète plus récent et davantage de complications microvasculaires.   Majoritairement traités par ADO   Les diabétiques sont traités par régime seul (9,9 %) et, pour la plupart, par antidiabétiques oraux (ADO) ou injectables (insuline, analogues du GLP1). Parmi eux, 68 % ne prennent que des ADO (en France 77 %), 6,9 % reçoivent uniquement de l’insuline (en France 4,4 %) et 13,2 % des ADO plus de l’insuline (en France : 12,3 %). De tous les traitements oraux, la metformine est la plus souvent prescrite (69 %) suivie par les sulfonylurées (32 %), les thiazolidinediones (12,4 %), les inhibiteurs des DPP-4 (7,7 %), les glinides (6,8 %) et les a-glucosidases (3,5 %). L’hémoglobine glyquée moyenne est de 6,9 % mais seulement 37,6 % des patients ont une HbA1c ≤ 7 %. Les patients n’atteignant pas les objectifs glycémiques (HbA1c ≤ 7 %) sont généralement ceux qui ont les traitements les plus lourds (insuline ou analogues du GLP-1). Le retentissement du diabète sur la vie de tous les jours est également un constat fréquent. Trois quarts des patients (et plus particulièrement 40 %) considèrent que leur qualité de vie serait meilleure s’ils ne souffraient pas de diabète. Les contraintes en termes d’alimentation et de boissons, le retentissement du diabète sur la vie sexuelle, le travail et les capacités physiques, de même que la crainte de l’avenir, font partie des plaintes le plus souvent avancées. En revanche, la plupart des diabétiques se disent satisfaits de leur traitement et sont prêts à le recommander et à le poursuivre ; ils partagent en cela l’avis des médecins qui les suivent. Les patients qui n’atteignent pas les objectifs glycémiques fixés ont une moins bonne qualité de vie, sont insatisfaits de leur traitement, plus inquiets de la survenue d’épisodes hypoglycémiques et ils ont globalement un moins bon état de santé.   Une crainte partagée : l’hypoglycémie   La survenue d’épisodes hypoglycémiques inquiète l’ensemble de patients : 4,5 % ont eu au moins un épisode hypoglycémique sévère au cours des 12 mois précédents (14,4 % sous insuline) et 19 % des patients ont expérimenté un épisode hypoglycémique non sévère (en moyenne un par mois) durant l’année précédente. La crainte d’être seul lors de l’épisode hypoglycémique, de se sentir mal, de se blesser fait partie des préoccupations le plus souvent rapportées. Les patients qui ont expérimenté un épisode hypoglycémique sévère au cours de l’année précédente redoutent davantage l’hypoglycémie. De surcroît, ils ont une moins bonne qualité de vie générale et liée au diabète, et sont moins satisfaits de leur traitement. Autant d’éléments qui soulignent l’importance de ce paramètre dans le choix du traitement. Plus encore comme le montre cette étude, la prise en charge thérapeutique actuelle du patient diabétique de type 2 est insuffisante pour permettre l’atteinte des objectifs glycémiques fixés par les recommandations dans la majorité des cas. Une escalade thérapeutique plus précoce, associée à des règles hygiénodiététiques adaptées, permettrait sans doute un meilleur contrôle glycémique chez les patients diabétiques de type 2.   D’après un symposium des laboratoires Bristol-Myers-Squibb et AstraZeneca

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