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Congrès

Publié le 31 mai 2012Lecture 3 min

Pour ou contre l’utilisation des outils informatiques dans le suivi du diabète

M. DEKER


SFD
Formidable progrès ou nouvelle contrainte, l’irruption des outils informatiques dans le suivi du diabétique est diversement vécue par les patients et les soignants.
Que peut-on en attendre, pour qui ?

Nous disposons de multiples études sur de petits effectifs et des résultats de TELEDIAB 1 en attendant ceux de TELEDIAB 2, qui permettront probablement de confirmer l’intérêt des outils informatiques, grâce à l’analyse des données de la glycémie. Ces outils ne sont assurément pas pour tous les diabétiques. Ils présentent plusieurs intérêts : – fournir une représentation visuelle, plus parlante que de simples chiffres, en objectivant pour le patient la variation glycémique au cours du temps ; – identifier des anomalies glycémiques récurrentes ; – suivre des modifications liées au traitement ; – sensibiliser les patients à l’autosurveillance glycémique (ASG) « utile », donc repérer les contrôles utiles et supprimer ceux qui ne le sont pas. De plus en plus sophistiqués, les outils proposent aujourd’hui des adaptations correctrices et objectivent les améliorations glycémiques qui s’ensuivent. La majorité des lecteurs glycémiques permettent aujourd’hui le transfert de données vers un ordinateur. Outre pour les malades technophiles, ils présentent un intérêt dans certaines populations telles que les sujets malvoyants ou illettrés. On peut toutefois se poser la question de leur réelle utilité en termes d’amélioration de l’état de santé des diabétiques à l’échelle de la population. L’étude ENTRED a, en effet, montré une amélioration globale de plusieurs paramètres témoignant de cet état de santé, obtenue en l’absence de dossier informatisé. Ensuite, il est peu probable que les médecins généralistes qui suivent 90 % des diabétiques de type 2 en France soient prêts à gérer informatiquement leurs patients, pour de multiples raisons liées en partie à l’inadéquation entre la consultation médicale telle qu’ils la pratiquent, dans le colloque singulier, et la complexité du dossier informatisé, qui demande du temps, de l’expertise et grève la productivité du soignant. En pratique, le dossier informatisé cohabite souvent avec le dossier papier (manque de temps, peur des bugs et soucis sécuritaires ?). Pourtant, les plateformes informatiques ont montré qu’elles permettent une amélioration du contrôle glycémique, à la condition toutefois que le médecin ait la disponibilité suffisante pour analyser les données de chaque patient selon une périodicité fréquente. Élargir l’utilisation des outils informatiques suppose que les diabétiques (souvent âgés et ne disposant pas tous d’un ordinateur et d’une connexion internet) soient en situation de les utiliser et que l’on définisse qui va analyser la somme de données transférées. L’outil informatique n’est pas prêt de faire disparaître le carnet papier d’autosurveillance. Ce n’est même pas souhaitable car ce carnet est nécessaire au début du traitement pour l’acquisition d’une expertise de sa maladie et de son traitement par le diabétique. Alors, c’est bien un formidable progrès mais il n’est pas destiné à tous les diabétiques. Symposium avec le soutien des laboratoires Roche et la participation de S. Fontaine (Toulouse), A. Penfornis (Besançon) et G. Reach (Bobigny)

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