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Congrès

Publié le 30 nov 2013Lecture 2 min

L’empagliflozine : un antidiabétique au mécanisme d’action original

P. GRANDCHAMP, Paris

EASD
Développé par Boehringer Ingelheim et Eli Lilly et Compagnie (NYSE: LLY), l’empagliflozine est un inhibiteur du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2), une protéine qui participe à la majeure partie de la réabsorption rénale du glucose au niveau du tube contourné proximal. En bloquant son action, l’empagliflozine provoque une glycosurie et diminue donc la glycémie, indépendamment de la fonction des cellules β et de l’insulinorésistance. Elle est également à l’origine d’une perte calorique et d’une diurèse osmotique, qui expliquent la perte de poids et la baisse de la pression artérielle (PA) observées chez les diabétiques de type 2 traités.

Un vaste programme de 10 études de phase 3 est actuellement en cours sur un effectif qui devrait atteindre 14 500 patients. Une analyse poolée des données d’efficacité recueillies auprès de 2 477 patients inclus dans quatre de ces essais a été présentée à Barcelone(1) et commentée par Bernard Zinman (Canada) lors d’une conférence de presse organisée par Boehringer Ingelheim et Lilly. Ces quatre études ont comparé l’empagliflozine (10 ou 25 mg/j) au placebo, soit en monothérapie, soit en complément d’un traitement par metformine, metformine et sulfamide hypoglycémiant ou pioglitazone seule ou en association à de la metformine. Après 24 semaines de traitement par empagliflozine à raison de 10 ou 25 mg/j, les résultats montrent : - des diminutions significatives de l’HbA1c de, respectivement, 0,70 et 0,76 %, contre 0,08 % avec le placebo (p < 0,001) ; - une perte de 2,05 et 2,25 kg, contre 0,14 sous placebo (p < 0,001) ; - une baisse de la PAS de 3,9 et 4,3 mmHg (p < 0,001) et de la PAD de 1,8 et 2,0 mmHg (p < 0,001), contre 0,5 et 0,6 sous placebo, plus prononcée chez les patients hypertendus au départ. De légères augmentations du LDL-C (+0,31 et +0,39 g/l) et du HDL-C (+0,27 g/l avec les deux posologies contre aucun changement sous placebo) ont été mises en évidence, accompagnées d’une baisse des triglycérides et de l’acide urique. Reste désormais à attendre les résultats l’étude EMPA-REG OUTCOME pour connaître les effets cardiovasculaires à long terme de cette molécule prometteuse. Le recrutement des quelque 7 000 patients prévus a commencé en avril 2013. D’après une conférence de presse organisée par Boehringer Ingelheim et Lilly à l’occasion du 49e Congrès de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD), 23-27 septembre 2013, Barcelone.

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