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Thérapeutique

Publié le 21 nov 2017Lecture 3 min

La contribution des glycémies postprandiales dans l'équilibre glycémique global

Catherine FABER, Paris

L’état postprandial dure environ 4 heures après un repas, soit au total 12 heures sur le nycthémère si l’on considère la prise de trois repas quotidiens à heures relativement fixes(1).

Particularités du patient diabétique La période postprandiale est caractérisée par des excursions glycémiques plus longues, plus intenses et plus variables chez le patient diabétique par rapport au sujet non diabétique(1). Après l’ingestion d’un repas, le patient diabétique de type 2 a une production endogène hépatique de glucose deux fois plus importante(2). Il existe une variabilité de la glycémie postprandiale, aggravée par le fait que la production hépatique de glucose et également l'insulinorésistance sont soumises à une variabilité nycthémérale(1). Si l’HbA1c est actuellement le gold standard pour la surveillance du diabète, elle ne permettrait pas d’évaluer les fluctuations glycémiques à court terme(3). Or les fluctuations du glucose sanguin à court terme sont particulièrement importantes chez le patient diabétique de type 1. De plus, à taux d’HbA1c similaire, les patients diabétiques de type 1 et de type 2 peuvent présenter des profils glycémiques très différents. D'après les recommandations de l'IDF, il a été constaté une forte prévalence des hyperglycémies postprandiales dans cette population de malades, même quand le contrôle de la glycémie, évalué par l’HbA1c, semble adéquat(4). Selon le niveau de contrôle du diabète(5) Les limites du dosage de l’HbA1c soulignent la nécessité de prendre également en compte la glycémie à jeun et la glycémie postprandiale. La contribution de la glycémie postprandiale dans l'hyperglycémie globale varie selon le niveau de contrôle du diabète et prédomine largement quand celui-ci est considéré comme satisfaisant. Ainsi, pour les patients qui ont une HbA1c inférieure à 7,3 %, 69,7 % du déséquilibre serait dû aux glycémies postprandiales. À l’inverse, la contribution de la glycémie à jeun augmente au fur et à mesure que le déséquilibre du diabète s’aggrave. Pas de consensus sur les valeurs cibles de glycémie postprandiale Il n’y a pas de données consensuelles sur les valeurs cibles de glycémie postprandiale à atteindre ni sur le moment de sa mesure après le repas. Ainsi, la Fédération internationale du diabète préconise une cible de 9 mmol/l et une mesure à effectuer entre 1 et 2 h après le repas(4) alors que les sociétés de diabétologie américaine, canadienne et européenne précisent que, pour atteindre l’objectif d’HbA1c, il faudrait obtenir un certain seuil de glycémie à jeun et de glycémie postprandiale(6-9). Pour cette dernière, les valeurs cibles recommandées vont de 5 mmol/l à 10 mmol/l, avec un moment de mesure indéterminé (1 à 2 h ou à 2 h). Quant à la Haute Autorité de santé, elle indique que les profils glycémiques sont un des paramètres à prendre en compte dans le choix des schémas d’insulinothérapie sans indication sur la glycémie postprandiale cible(10). Compte tenu de l'importance d'une bonne maîtrise de la glycémie pour prévenir et retarder les complications à long terme, et la contribution relative de la glycémie postprandiale à l'hyperglycémie globale, ses excursions sont des cibles thérapeutiques importantes dans la prise en charge du diabète. Information communiquée en collaboration avec Novo Nordisk                FR/DBE/1117/0160

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