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Physiologie-Physiopathologie

Publié le 15 juin 2018Lecture 3 min

Le contrôle de la glycémie postprandiale concourt à l’optimisation de la prise en charge du diabète

Catherine FABER, Paris

Compte tenu du rôle de la glycémie postprandiale dans l’équilibre glycémique global, son contrôle apparaît comme un élément important dans la prise en charge du diabète.

Environ 12 heures par jour en état postprandial(1) La disparition rapide de la phase précoce de l’insulinosécrétion après charge en glucose — un élément clé de l’homéostasie glucidique postprandiale — est une caractéristique physiopathologique du diabète de type 2(2). Les patients diabétiques se distinguent des sujets non diabétiques par des excursions glycémiques postprandiales plus longues et plus intenses, avec une plus grande variabilité glycémique(1). Le dosage de l’HbA1c ne reflète pas ces fluctuations de la glycémie. À taux d’HbA1c égal, les patients peuvent en effet avoir des profils glycémiques différents(3). On a aussi constaté qu’en cas de contrôle du diabète considéré comme satisfaisant (HbA1c < 7,3 %), la contribution de la glycémie postprandiale à l’hyperglycémie globale est majeure(4). À l’inverse, celle de la glycémie à jeun augmente avec le déséquilibre du diabète. Une relation avec des complications micro- et macrovasculaires La prévalence des hyperglycémies postprandiales est élevée chez les diabétiques de type 1 et de type 2, y compris lorsque leur maladie semble bien contrôlée sur la base de l’HbA1c(5,6). Or, on dispose d’un nombre croissant d’arguments attestant de leurs effets délétères potentiels. Elles sont décrites dans les études comme un facteur de risque cardiovasculaire(6). La glycémie mesurée 2 heures après un repas serait un meilleur prédicteur de maladie cardiovasculaire et de mortalité de toutes causes que la glycémie à jeun(7). Une association avec d’autres complications du diabète, notamment la rétinopathie diabétique et les polyneuropathies, et avec des troubles cognitifs chez les patients âgés a été évoquée(6,8). Les hyperglycémies postprandiales pourraient aussi avoir des conséquences néfastes sur le risque de certains cancers et en termes de recours aux soins des patients diabétiques(9,10). Dans les recommandations Les recommandations internationales incluent le contrôle de la glycémie postprandiale dans la stratégie de prise en charge du diabète. Selon l’International Diabetes Federation (IDF), la réduction de l’incidence des hyperglycémies postprandiales aurait des bénéfices sur les marqueurs cardiovasculaires (débit sanguin et fonction myocardiques, dysfonction endothéliale, progression de l’épaisseur intima-media carotidienne…)(6). Elle pourrait aussi contribuer à atténuer le coût des soins liés au diabète(10). L’équipe de Woerle souligne que, dans le diabète de type 2, le contrôle de la glycémie postprandiale contribue plus que celui de la glycémie à jeun à la diminution de l’HbA1c(11). Cibler la glycémie postprandiale est donc essentiel pour parvenir à un contrôle optimal de la glycémie. Un avis partagé par l’ADA/EASD qui fixent une valeur cible de glycémie postprandiale nécessaire pour atteindre l’objectif d’HbA1c recommandé(12). Pour la Haute Autorité de santé, la fréquence des hyperglycémies postprandiales est un critère de choix du schéma d’insulinothérapie dans le diabète de type 2(13). Information communiquée en collaboration avec Novo Nordisk FR/DBE/0518/0098

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